Elle est à lui. Il la détient, elle est sienne. Zachariah, le proxénète, le mac. Elle, la douce prostituée. Celle qui vend son corps. A Zach, aux autres. La traînée. Zachariah, il la possède. Zachariah, il est le seul et l'unique. Dans son coeur à elle. Et puis, du coup, Zachariah, il choisit ses clients. Hors de question qu'elle puisse tomber dans les filets d'un autre. Elle, avec ses boucles brunes. Elle, avait sa peau aussi blanche que la neige. Lui, envoûté. Mais jamais il ne l'avouera. Jamais il ne pourra. Bien trop fier, bien trop lui. T'es belle, ma douce. Le compliment qui claque sur sa langue. Lui, qui n'a pas l'habitude. Des mots doux, il n'en dit que très peu. Jamais même. Mais pas à elle. Elle, elle a le droit à de la tendresse. Un peu, pas toujours. Lui, il ne la paye pas pour profiter d'elle. Elle est consentante. Enfin, c'est ce qu'il pense.
Ils sont allongés dans le lit. Celui de Zachariah. En sueurs, tout deux. Après une nuit agitée. Elle est rentrée tard. Ils n'habitent pas ensemble. Mais presque. Plutôt que de logée dans son appartement miteux, elle vient chez Zach. Dans sa grande demeure, vide. Elle, elle préfère la compagnie. Lui, la solitude. Enfin, normalement. Parce qu'elle ne le dérange pas. Parce qu'il aime être avec elle. Lui, plongé dans son regard. Lui, qui se battrait pour ses yeux, pour ses courbes. Lui, amoureux. Zachariah, il n'est pas tendre. Surtout pas dans ses rapports charnels. Zachariah, il la domine. Il lui fait même parfois mal. Elle, elle en redemande. Elle, si fragile. Une poupée, un sucre. Elle, si sublime. Zach, qui n'a aucune élégance. Certainement pas dans l'âme. Zach, qui aime la violence. Zach est tout ce qui a de détestable. Et pourtant, elle l'aime.